Être une personne haut potentiel, surdouée dans un grand groupe

Bonjours à tous,

 

Je suis Matthieu Lassagne, ingénieur télécom / HEC de formation, et près une carrière en finance, j'ai découvert le coaching et développé des approches de coaching professionnel spécialisées sur le continuum du (Très) Haut Potentiel Intellectuel, parfois associé (chez nos client), à une haute sensibilité, une grande intuition, parfois à des traits Asperger compensés. Je suis certifié PCC par l'ICF, certifié superviseur de coachs et je suis également responsable pédagogique pour la partie "HPI" de l'école de coaching EAR (formations pour devenir coach) présidée par Nathalie Lourdel. Nous sommes co-auteur du livre "Tous HPI ? Comprendre et libérer les potentiels"

 

Vous m’avez demandé d’écrire pour les personnes intuitives, empathiques, hautement sensibles (les émotions, les 5 sens...), ou avec un haut potentiel intellectuel (HPI) qui cherchent à trouver leur juste place au sein d’un grand groupe.

 

La juste place où une sérénité pourrait s’installer, et un sentiment d’évidence, de congruence, sentiment mêlé au pétillement de l’aventure et de la stimulation intellectuelle, le tout associé à un parfum d’inconnu et de multiplicité.

 

Serait-ce vraiment impossible ? 👀

 

J'ai remarqué que pour une partie d'entre vous, vous vous posez cette question à la manière d’un goéland qui étudie avec précision comment, en tant que caméléon (!), il serait possible d’escalader les grandes falaises d’Étretat pour prendre de la hauteur et trouver une juste place plus apaisée, plus vaste, plus belle.

 

Vous n'avez jamais su que vous avez des ailes qu'il vous suffirait de déployer pour laisser l'air vous porter.

 

Ces ailes, c'est votre intuition, votre haut potentiel, trop souvent présenté comme une simple différence, alors que c'est une fulgurance, une manière profondément différente, efficiente de penser. Cette manière de penser est tellement juste, ajustée, que vous ne la voyez pas. Et c'est là tout le sujet ! (1)

 

Très souvent après le passage du WAIS, les personnes détectées disent : mais la psychologue doit se tromper, car tout était évident. C'est comme si ce n'était pas possible.

 

L'intuition, que d'ailleurs tout le monde possède, mais qui est très présente chez les hauts potentiels qui viennent nous voir, c'est comme un artiste génial qui peint de l'art abstrait et se dit : ce sont des triangles et des ronds, où est l'art ? Je suis un imposteur, en quoi mériterais-je une quelconque distinction ? 

Mais ces triangles, ces traits et ces ronds, leur disposition, leur couleur, la manière dont il se font écho, de manière inexplicable et qui défie la pensée rationnelle, tout cela constitue une oeuvre d'art

 

La fulgurance de l'intuition est invisible, inexplicable, étrange, pour soi, et pour les autres. C'est tout un travail d'apprendre à la reconnaître et à la faire reconnaître. 

 

En Supply Chain, dans votre manière de Vendre comme dans la Direction Générale, dans votre poste de DRH comme dans votre poste de Comptable, Contrôleur de Gestion, Assistant de Direction, Coach Interne, Directeur Transformation, Consultant, Médecin, Directeur d'hôpital, et bien d'autres...tous les malentendus avec votre carrière, parfois les burn-out et harcèlements dont vous avez été victime, s'expliquent, si je devais écrire un livre en une phrase, par cela :

 

Même avec 20 ans de développement personnel derrière vous, même détecté haut potentiel depuis longtemps, vous avez étés pris dans un contexte sociologique qui fait que, plus ou moins, à un niveau très inconscient, vous êtes dans la méconnaissance : 

  • De la vraie nature de sa douance (fulgurance intuitive) et de son impact sur les autres
  • De l'envers du décor des injonctions morales de notre époque
  • Du nombre de solutions qui émergent lorsque l'on prend le temps de travailler sur sa carrière

Au service de votre carrière, ce sont ces trois points que nous allons détailler ensemble.

 

Important avant de lire la suite : je vais aller très loin dans mes hypothèses, simplement dans l'intention de vous inspirer. Je ne prétends pas ici dire des vérités mais communiquer mes hypothèses schématisées et simplifiées et une vision. Prenez simplement ce qui vous parle, challengez le, testez le avec prudence. Laissez ce qui ne vous parle pas !

 

Trop de personnes utilisent des articles pour s'auto-diagnostiquer HPI et trouver des explications à ses souffrances : non, cela se fait en thérapie. 

 

(1) Dire une qualité n'est pas comparer. La douance, multi-forme, à l'intensité variable, est une complémentarité essentielle dans les organisations, pas une supériorité, ni une différence, ni une pathologie, ni une capacité à avoir le sens de la justice et à savoir mieux que les autres ce qu'est une société juste. La douane n'est pas l'intelligence et la douance est multiple. 

Matthieu, dans le monde d'aujourd'hui, où l'on est dans l'urgence, est-ce la priorité de réfléchir à sa carrière ? Est-ce que cela fait toujours sens ?

 

Enfant toujours jeunes, guerre, incertitude économique, urgence familiale qui arrive comme par hasard au moment de vous émanciper : le faux-self trouvera toujours d'excellentes bonnes raisons pour vous faire renoncer à vivre vraiment (et tellement peu de personnes hauts potentiels savent ce que c'est que d'exister et vivre). Un jour, ces réflexes de pensée "faux-self", vous décidez de les voir comme des ombres qui vous permettent de voir les abords de votre chemin de lumière.

 

Et vous prenez le temps de réfléchir à votre carrière, non seulement par plaisir de s'émanciper, mais aussi parce qu'en ce monde où plus rien n'est certain, vous allez construire pendant de temps de réflexion, de formation, parfois de coaching, la flexibilité cognitive essentielle qui trouver des solutions originales en toute situation. 

 

 

 

Matthieu, juste avant d'aborder cette question de la juste place, sans reparler de la douance en détails, qu'apportent les hauts potentiels dans les grandes organisations ? 

 

Chaque type de personnalité est indispensable pour constituer une intelligence collective efficace. Sauf que les hauts potentiels passent sous les radars d'une grande partie des groupes français comme canadiens parce que les processus de mesure de la performance n'ont pas pris en compte les spécificités du HPI, et surtout les spécificités des HPI avec une grande intuition. 

 

Ce qui rend incontournable la personne surdouée aujourd’hui pour les grands groupes :

  • La multiplicité de ses compétences et champs de connaissances
  • Sa capacité à sentir les signaux faibles révélateurs d’enjeux forts
  • Sa capacité à gérer la complexité
  • Elle sent ce qui se joue au niveau humain avec une grande finesse
  • Elle sent arriver comme des évidences les événements dits « disruptifs »
  • A cela s’ajoute la capacité à mettre en œuvre ses innovations, sa rigueur et sa rapidité

Une singularité cognitive centrale explique la liste ci-dessus : le fonctionnement intuitif cumulé avec une forte rapidité de pensée.

 

Je vous invite à lire mon article sur la pensée intuitive pour comprendre plus en profondeur de quoi il s'agit.

Quelles sont les situations problématiques des hauts potentiels au sein de leur grand groupe ?

 

En moyenne, les HPI se sentent bien dans les grands groupes comme dans la vie professionnelle en général, contrairement à tant de témoignages sur des forums et de la part de psychologues, qui comportent des biais de sélection. Il n'empêche que pour aller encore plus loin dans la qualité de vie au travail, l'efficacité et la sérénité, les enjeux de la personne surdouée sont souvent les suivants : 

 

  • Sa place est largement en dessous de ses capacités et de ses résultats qui ne sont pas reconnus, elle peut ne pas en avoir conscience, et même penser l’inverse (sentiment d’imposture) - très fréquent, même pour la personne haut potentiel qui se sent bien par ailleurs et a un poste intéressant
  • La personne haut potentiel ressent une difficulté à exprimer ses intuitions, qui pourtant sont pertinentes, et à être entendue, prise au sérieux
  • Dans les réunions, au sein de l'équipe, la juste place relationnelle est parfois difficile à trouver
  • La place est étriquée avec un manque de diversité des missions, de transversalité. Parfois les Egos des uns et des autres bloquent les projets intéressants et leur efficacité. Il peut en résulter un sentiment d’inutilité, d’impuissance, d’ennui - surtout dans le middle-management
  • Même après avoir travaillé sur elle, la personne haut potentiel voit ses questions pertinentes, ses alertes légitimes, sa curiosité, son style hors cases et hors stéréotypes interprétés comme un problème de « leadership et de communication », notamment par les RH en interne. C'est comme si la pertinence et l'efficience figeait le plafond de verre au dessus de soi
  • Les innovations d’une très grande valeur proposées en interne sont vidées de leur substance et reprises par les uns et les autres qui se disent à son origine (alors qu'une société comme Google mettrait 1 milliard dans le projet)
  • Parfois, les rôles sont flous, notamment lorsque les réorganisations sont perpétuelles
  • Le N+1 et parfois l’ensemble de la hiérarchie entretiennent le flou et il est difficile de l’amener à clarifier quelles sont les priorités
  • Les valeurs qui s’expriment dans les faits deviennent, parfois à l’occasion d’un changement, de plus en plus éloignées de ses propres valeurs et il en résulte une forte dépense d’énergie et un sentiment de perte de sens
  • Parfois, en conséquence de tout cela, le haut potentiel vit une situation de harcèlement, burn-out ou bore-out : injonction paradoxales, sur-travail ou sous-travail, violence psychologique

Quelles sont les zones de méconnaissances à explorer ?

 

Souvent, la personne haut potentiel est dans l'incompréhension de tant de violence psychologique (situation de harcèlement), de tant d'Ego, de manque d'honnêteté intellectuelle de la part de ses collègues et N+1. Parfois elle ressent un très fort sentiment d'injustice. Pourquoi plus elle s'adapte, plus elle travaille avec toujours plus d'efficacité, plus la situation empire ?

 

Et en même temps, souvent en milieu de carrière, elle se rend compte que dans différentes sociétés, cette situation se répète (prise de poste ok > la hérarchie prend peur face à la pertinence de son travail ou de ses propositions  > cela se termine mal) et finit par se demander si sans le vouloir, elle rejoue à chaque fois quelque chose qui amène aux mêmes résultats.

 

Souvent, la prise de conscience des éléments suivants permet de déployer ses ailes pour se laisser emporter par une autre spirale, celle de la réussite légère et tranquille : 

 

  • Comprendre la dimension fulgurante du haut potentiel 
  • Lors d’une réussite, vous pensez que tout le mérite revient à votre N+1 ou équipe : vous ne vous rendez pas compte que ce qui vous semble évident est une très haute performance. La preuve : les feedbacks, les faits que vous n’avez pas voulu entendre tout au long de votre carrière
  • Ce que vous dites et qui semble anodin, ce peut être un an de thérapie pour la personne concernée, ou l’équivalent de 10 K€ de mission de conseil. Vous imaginez les malentendus et les invitations au jeux relationnels que cela provoque...vous donnez trop ! Vous sortez sans le savoir de votre rôle ! 
  • Seule la prise de conscience de la vraie nature du haut potentiel permet d’aller déterrer énormément de réalisations passées, ce qui va aider non seulement pour le CV et le profil Linkedin, mais aussi à identifier la zone d’excellence (2)
  • Ne pas vous connaître, c'est aussi ignorer, dans la communication, la distorsion du signal entre ce que vous dites (avec votre exigence de vérité, de prendre en compte toute la complexité d'un sujet, etc) et celui que reçoit l'interlocuteur. Comprendre sa douance, c'est enfin se mettre à l'écoute de l'Autre.

Résultats : la prise de conscience du haut potentiel permet de dédramatiser de manière impressionnante tous ces malentendus qui semblaient inexplicables tout au long de la vie, et de reprendre confiance en ses compétences via la compréhension du fonctionnement intuitif profondément efficace mais plus invisible par soi et par les autres et qu'il convient d'apprendre à mettre en valeur.

 

(2) Zone d'excellence = que je fais, qui me semble évident, où je me sens bien, et qui représente pour l'Autre une grande valeur : c'est un processus cognitif très précis et unique pour chacun. C'est pas "j'excelle dans la veille", c'est un peu plus (exemple) "face à un problème, c'est comme des legos de toutes les couleurs que je réorganise intuitivement, et à un moment je ressens un sentiment de justesse, une cohérence se met en place, (...) et c'est là que je fais appel à d'autres pour poser des mots sur ce que je viens de trouver" (en dix fois plus précis). Une vraie zone d'excellence, pour un haut potentiel, selon moi, s'émancipe des métiers, elle est transposable, elle rend libre, et elle reliée à sa mission de vie, à l'émancipation qu'elle symbolise (tout est lié chez le haut potentiel). Le haut potentiel est un artiste, la zone d'excellence c'est simplement : quel est son processus artistique. Il gagne à s'émanciper du "faire", pour trouver son Art (art de diriger, art dans la manière de s'émanciper à travers sa stratégie de carrière, art qui émerge de la manière dont ses différentes activités se font échos...)

 

  • Comprendre l'envers du décor des relations et des injonctions morales toxiques

Naturellement sensible et empathique, tourné vers l'Autre, le haut potentiel va parfois :

  • Sauver sa famille comme ses collègues, et ne pas voir qu'il tombe à pieds joints dans le fameux triangle dramatique Victime - Sauveur - Persécuteur
  • Ignorer qu'une frontière claire entre Soi et l'Autre est indispensable pour la sécurité psychologique de chacun. Ce qui suppose de clarifier, expliciter, poser des limites, dire non tout de suite...(3)
  • ll ignore le fonctionnement du toxique qui s'appuie sur sa capacité à douter, à comprendre la situation particulière de l'Autre, pour l'entraîner dans un jeu (4)

Résultats : prendre conscience de la juste distance et la juste place vis à vis de l'autre (le N+1, l'équipe,...) qui permet la sécurité psychologique va préparer le terrain à la mise en place d'une communication efficace.

 

(3) Ce sujet de la frontière entre soi et l'autre est très vaste. Exemple d'enjeu :  souvent le haut potentiel absorbe des émotions chez l'Autre qu'il n'a pas demandé à partager, et prend cela en compte dans l'interaction avec lui : bien évidemment ce dernier le sent, et on comprend que cela le gêne. C'est là que l'on comprend les réflexes de défense de l'autre qui semblent venus de nulle part. Autre enjeu : l'autre ne se rend pas compte qu'il fait mal à la personne parfois sensible qu'est le HPI (il suffit d'un mot et la confiance s'écroule) / et le HPI ne se rend pas compte qu'il fait mal avec ses exigences vis à vis de lui-même mais qui revoie l'autre face à ses insuffisances...

 

(4) On lira les différents livres de Christel Petitcollin sur le sujet du toxique (ex : pourquoi trop penser rend manipulable). Par ailleurs, la morale qui dit : "il ne faut pas se vendre et se mettre en valeur, réussir c'est toujours au détriment de quelqu'un d'autre, il ne faut pas demander trop de rémunération car cette société est pleine de sens"...est exactement de la même nature toxique : introjection d'une morale parentale ou sociétale qui a comme intention de garder la personne sous contrôle, toujours au nom du Bien, bien sûr > on ne conservera que les intentions positives de ces morales.

 

  • Comprendre ce qu'est la communication
  • Ce n'est pas de la description. C'est oser dire l'essence de toute cette arborescence que vous avez en tête et ajouter "faites moi confiance" (affirmation)
  • Se mettre en valeur (selon votre point de vue) c'est simplement informer de ce que vous faites (du point de vue de l'autre)
  • Vous confondez "se vendre" (là je comprends que vous soyez contre, vous n'êtes pas un produit) et "vendre vos réalisations et compétences". Ne ramenez pas tout à vous : au travail on a un rôle, un badge protecteur qui n'est pas soi, et heureusement !
  • Etant donné que l'on a un inconscient, l'authenticité n'existe pas. On joue toujours. Autant jouer le jeu le plus pertinent pour soi et pour les autres avec lequel on se sent bien, toujours en lien avec son intention. 

Résultatsla personne haut potentiel développe une communication efficace, qu'elle renforcera à l'aide de différentes méthodes et outils (5). La remise de l'Autre à sa place d'Adulte reponsable l'amène à laisser le perfectionnisme qui bloque la communication, à laisser l'injonction morale d'être 100% dans le vrai, pour partager une vision claire et concise.

 

(5) PNL, ProcessCom, pour la base, et formations spécialisées dans son domaine de compétence (stratégie de vente et négociation, etc)

  • La reconnaissance de ses souffrances et de ses manques pendant l’enfance

On ne lira jamais assez à ce sujet Alice Miller, le drame de l'enfant doué (qui paradoxalement, s'adresse à tous). Même des personnes qui disent avoir eu une enfance très heureuse, qui ont une carrière réussie (réussie, mais pour qui ?), pourraient vraiment devenir elles-mêmes en travaillant ces sujets chez un psychologue vraiment au fait des spécificités du haut potentiel.

 

Pourquoi c'est un sujet tout autant professionnel que j'aborde ici : 

  • Méconnaissance du reflet entre ce qui se joue avec le N+1, l’équipe / et ce qui s’est joué pendant l’enfance avec les parents et frères et sœurs
  • Méconnaissance des croyances et valeurs « faux-self » qui bloquent la carrière : loyautés vis à vis de sa famille et de sa classe sociale dont on s'émancipera pour donner sa pleine mesure au bénéfice de la société
  • Méconnaissance du rôle que joue une spirale d'échec (ou vécue comme telle) pour garder une place dans la famille et dans le couple

Résultats : Pour la carrière, s'être émancipé de la programmation reçue pendant l'enfance va permettre de trouver la juste place dans la durée (6).

 

(6) Des personnes, ayant enfin trouvé leur juste place, se prennent d'une soudaine envie de renouer avec les difficultés ("projet de vie", perte de sens). Comme si être enfin bien était insupportable (culpabilité). Avoir travaillé en thérapie (et en analyse également ?) peut permettre de maintenir son équilibre psychique de manière plus constructive.

Matthieu, une fois ces prises de conscience réalisées, quelle démarche adopter pour trouver la juste place en tant que personne intuitive ou haut potentiel ?

 

Je suppose ici que les zones de méconnaissance ont étés explorées : plus de valeurs morales "faux-self", de posture de sauveur, de perfectionnisme "plafond de verre"...

 

Dans toutes les situations mais surtout dans un grand groupe, on adoptera les techniques suivantes, qui seront objectivement grandement facilitées avec un coach vraiment spécialisé en hauts potentiels (vraiment je suis sincère même si ça fait pub 😂) , et qui seront déjà efficaces même sans accompagnement :

  • Travail minutieux sur l’identification de ses réalisations probantes passées pour identifier précisément vos zones d'excellence 
  • Travail sur votre chemin de vie, votre situation, vos aspirations vrai self, qui va vous donner des hypothèses d’objectifs clairs et précis, et des hypothèses d'intention de carrière qui font sens, qui vous motivent profondément, qui représentent une vraie émancipation de votre histoire et un devenir soi-même. Et si, il y a toujours un objectif même quand on croit être dans le confusion...😊 
  • Dessin systémique de vos relations au sein de votre groupe et à l’extérieur : toutes les personnes et systèmes vivants importants avec lesquels vous interagissez, type de liens entre ces personnes et entre vous et ces personnes
  • Dessin systémique / intention de carrière > prises de conscience + identification des informations manquantes + identification des biais de perception

En vous dessinant au sein de votre équipe / départements / organisation, en lâchant le mental et en ne cherchant surtout pas à reproduire un organigramme, c'est à dire en dessinant votre perception de vos relations, vous allez faire émerger des choses que vous n'aviez pas vu, peut être des fenêtres d'opportunités inattendues. Vous identifiez aussi les informations qu'il vous manque, ou ce que vous gagneriez à vérifier, clarifier. Enfin, en prenant du recul sur votre manière de dessiner, vous prenez conscience de votre filtre de perception. Un autre filtre, celui du coach systémique, peut vous permettre d'ajouter une dimension à l'analyse.

  • Il résulte de tout cela des scénarios stratégiques Z1,Z2,Z3 en fonction de X1,X2,X3 événements allant du plus prévisible ou plus imprévisible, avec rapport bénéfice / risque optimisé. (7)
  • Vous allez vivre via l'imaginaire, émotionnellement et avec les 5 sens Z1,Z2,Z3, identifier des conséquences inattendues, ajuster les taux de risques, éliminer des scénarios non alignés avec votre intention de carrière, éventuellement reprendre le dessin systémique ou même les objectif, et ainsi de suite jusqu'au choix de la stratégie.

(7) On pourra aussi s'inspirer de la matrice BCG, on lira la La stratégie du dauphin: les idées gagnantes du 21e siècle : Dudley Lynch, Paul L. Kordis, et bien évidemment les Harvard Business Review extrêmement intéressants pour la carrière 

 

 

Commentaires 

 

En science, depuis Galilée, on sait bien que la vérité peut aller contre les évidences et même les observations. L’exercice de pensée est irremplaçable, et utiliser la logique jusqu’à penser contre soi-même est indispensable. 

 

Dans une carrière, à première vue, des blocages semblent indépassables, des personnes semblent à fuir, plein d’évidences arrivent à l’esprit que l’on croit être des intuitions.

 

L’argument des synchronicités peut être une stratégie cachée du faux-self, une apparente intuition peut être une rationalisation.

 

Que vous soyez seul ou en coaching, prendre le temps de lister ses réalisations, de faire son dessin systémique, de regarder le risque réel (souvent largement surévalué, sauf le scénario de ne rien faire où le risque est sous-évalué) de différents scénarios, va alimenter votre créativité et intuition et vous allez voir apparaître des solutions inattendues où vous vous direz : c’est évident, pourquoi je ne l’ai pas vu.

Exemples d'application : de l'identification des zones de méconnaissances jusqu'au déploiement de la stratégie

 

Cet exemple est bien évidemment totalement inventé, mais représente une des tendances que j'ai pu observer. L'exemple ne parlera pas à tous, je vous invite à sentir l'essence qui émane de cet exemple.

 

L'exemple d'Alix - de la spirale de l'invisibilité au succès (et ce mot ne la choque plus)

 

Alix est une femme de 45 ans, Responsable Projet d'une entité d'un grand groupe. D'après les critères classiques, sa carrière est bien partie : des responsabilités, des missions intéressantes dans l'ensemble, un bon réseau en interne, de bons contacts avec les fournisseurs.

 

Depuis l'école, elle a conservé une grande rigueur et application, ce qui lui donne aujourd'hui une belle réputation. Elle a toujours fait ce qu'on attendait d'elle.

 

Quand une collègue lui demande lors d'une mission à l'étranger : "sais-tu ce que tu aimes vraiment ?", elle se rend compte qu'elle a toujours tout bien fait, avec parfois une forme de plaisir, mais qu'elle ne s'est jamais posé la question de ce qui pourrait vraiment la transporter, la motiver, la sortir d'une vie un peu grise faite d'exigences (et quelle culpabilité de reconnaître cela! "j'ai tout pour être heureuse")

 

Ce soir là, elle se surprend à regarder par la fenêtre et à rêver qu'une autre vie est possible. C'est flou, c'est comme un espoir de pouvoir enfin s'envoler. Si seulement elle pouvait s'arrêter de penser. Si seulement cette confusion émotionnelle pouvait cesser. Il y a l'envie de s'envoler, et tous les freins qui hurlent à l'imposture, la culpabilité, la peur, comme une nuée de corbeaux. Mais leurs plumes ne font que refléter encore plus douloureusement les étoiles. L'orage gronde. "Sais-tu ce que tu aimes vraiment" : la phrase de trop, trop juste.

C'est comme une petite roue dentée qui s'en va, en menace de faire s'effondrer l'immense machine de l'adaptation qui s'était enroulée autour de son soleil intérieur depuis la nuit des temps, pompant toute son énergie. Le basculement se prépare, mais elle n'en a pas encore conscience. 

 

Alix, son équipe l'adore. Elle a une bonne réputation auprès de la hiérarchie, mais lors d'une promotion, on n'imagine pas une seconde qu'elle puisse devenir responsable d'entité, alors que cela a été son job dans les faits : plusieurs fois elle a repris les choses en mains dans des situations délicates, et le N+1 et la hiérarchie se sont empressés de l'oublier. 

 

Elle, responsable d'entité ? Elle n'a pas les épaules se dit-on. "Comment leur dire que derrière cette étrangeté, il y a cette capacité à diriger autrement et mieux ?" se surprend-elle à penser, avant de se dire qu'elle doit se faire des illusions sur ce qu'elle se croit capable de faire. 

 

Elle conclut alors que c'est son travail qui doit plafonner. Elle multiplie les nocturnes, les projets avancent dix fois plus vite que prévu. Mais silence du N+1. Voilà, elle le savait bien. Cet espoir suite à la discussion avec sa collègue est puni pour son arrogance.

 

Un jour, elle se voit remise en question en pleine réunion, pour un manquement supposé qui relève d'une interprétation biaisée, voire franchement malhonnête. 

 

Elle ne comprend plus rien et pense même avoir possiblement une manière de penser un peu moins rapide que les autres...pourtant, une collègue lui dit un jour "tu n'as rien à faire ici, on dirais ma fille qui vient d'être détectée surdouée via le WAIS. Depuis, elle vit en Californie et cela se passe plutôt bien..."

 

Et là, elle sent la grande machine de l'adaptation frémir, prête à se disloquer. 

 

Surdouée ? Mais c'est quoi ce truc ? Alix ne s'imagine pas une seconde être surdouée ! Et à la fois, quand sa collègue lui confie ce ressenti, cela vient toucher quelque chose. Elle lit le fameux "Trop Intelligent pour être heureux" de Jeanne Siaud-Facchin en cachette en passant à la FNAC.

Elle sort du magasin et s'écroule en sanglots. C'est le début d'une nouvelle vie.

Et l'immense peur de se tromper, de tomber dans une mode, et qu'elle soit en fait simplement bizarre, inadaptée, capricieuse.

 

Exploration des zones de méconnaissance

  • Comprendre la dimension fulgurante du haut potentiel 

Elle n'en revient pas de passer le WAIS pour "voir si elle est surdouée" (quelle arrogance !). Elle a la chance d'avoir un mari qui la soutient, ce qui est rare (d'après les témoignages de ses copines, c'est souvent : pour qui te prends-tu ? au niveau inconscient : j'ai peur que tu m'échappes). 

 

La thérapeute est bienveillante et a largement l'habitude des personnes en questionnement sur une éventuelle douance. Lors de la passation qui vient explorer plusieurs types d'intelligences, elle fait plusieurs erreurs, se trouve lente. Résultat et son interprétation : surdouance. Alix n'y croit simplement pas, elle a dû se tromper. Son mari, son frère, d'accord, pourquoi pas, mais elle ! Si lente à l'école, aux notes moyennes, si nulle en mathématiques !

 

Un coach lui raconte, avec humour, que lorsqu'elle partage une de ses intuitions, "comme ça", c'est juste un camion citerne de prise de conscience et de vérités qui dérangent qui arrive à 130 km/h sur la personne concernée. Et qu'après elle s'étonne qu'il dise du mal d'elle en réunion !!?

 

En termes de rapidité, de puissance intuitive, elle prend conscience d'un facteur 10 entre ce qu'elle perçoit d'elle-même (bais cognitif du haut potentiel qui interprète sa performance en étant juge et partie) et ce que les autres reçoivent consciemment ou inconsciemment et ne disent pas forcément.

 

C'est très très fin, il lui faut penser contre elle-même dans un premier temps pour identifier la pertinence de ses intuitions, la performance de son travail qui est mal prise car elle sort des possibilités de perception des autres, cela devient étrange comme un ovni ! 

 

En comprenant son fonctionnement, elle comprend tout. En psychanalyse, via diverses thérapie, à chaque fois le diagnostic convenait en partie, mais il manquait quelque chose. Ce n'était pas parfaitement juste. Et là, tout devenait transparent. 

 

C'est pour cela que la douance n'est pas de l'intelligence. Méconnu et mal maîtrisé, c'est simplement du "trop". Reconnu et maîtrisé, c'est objectivement une force pour la carrière.

  • Comprendre l'envers du décor des relations et des injonctions morales toxiques

C'est un immense terrain de découverte...

 

...Comment en captant toutes les informations émotionnelles de l'autre, elle se permet sans s'en rendre compte une intrusion

 

...Comment en sauvant sa famille, elle la met sous dépendance

 

...Comment en voulant tout bien faire pour les autres, notamment son équipe, elle les invite dans un jeu où elle sera toujours perdante, car même s'ils ne sont pas toxiques, ils ne voient pas de limites et demandent naturellement toujours plus. 

 

L'exploration du fameux triangle Victime Sauveur Persécuteur permet de sortir de la culpabilité et de se rendre compte que les gens sont adultes et responsables.  

 

C'est tout un reeingeniering de son cycle de contact qu'elle développe avec un thérapeute qui connaît vraiment le haut potentiel, qui ne va pas lui demander implicitement de s'adapter à ses croyances, mais qui l'accompagne dans son épanouissement. 

 

Elle apprend à dire NON, à confronter, à demander de la clarté en temps réel. Conséquence : elle se fera virer de son poste, mais deviendra responsable d'entité à un autre endroit du groupe. 

 

Les gens maintenant savent les limites claires à ne pas dépasser, et que les appels à la morale (y compris en cette période de Covid-19) et à la culpabilité ne marcheront pas.

 

Elle fait son job de directrice d'entité et conserve sa juste place. Ce qui lui manque, elle l'explore via ses activités sportives et associatives.

 

Au quotidien, le job est multi-facettes et passionnant. Pour une raison : elle lâche prise sur ce qui ne dépend pas d'elle, et se satisfait des petites avancées. 

 

  • Comprendre ce qu'est la communication

Alix n'aurait jamais imaginé que communiquer, c'est parfois dire ce que dicte l'intuition, en ayant presque l'impression sur le moment que ça n'a aucun sens,...et découvrir que c'est ultra pertinent. 

 

Dans cette entité, on l'a prise pour un peu étrange pendant 6 mois, mais elle a tenu le coup et rappelé qui décide. Elle licencie 2 personnes du Comex et assume : "maintenant je choisis de bosser avec les personnes avec qui je me sens bien et avec qui on peut construire : les Egos aujourd'hui, c'est dehors !"

 

Elle choque, mais elle s'en fout. Elle est très appréciée ou détestée, et c'est comme ça ! 

 

Un matin, le responsable financier lui dit qu'une intuition qu'elle avait eu le premier jour était vraie : "Alix, mais comment tu as su ??". Sa réputation se consolide. 

 

Elle teste différentes stratégie de communication, et parfois se plante, mais progresse. Elle écoute avec attention les vrais feedbacks basés sur les faits, mais pas la critique ni les compliments intéressés (attention : ils ne le sont pas toujours).

 

Détermination et Déploiement de la stratégie de carrière

 

Alix voudrait donner à sa vision de l'impact, en dirigeant une entité plus stratégique qui aurait de l'impact sur le groupe. Mais c'est un autre niveau : pas suffisamment de réseau, l'entre-soi est verrouillé. La motivation est là. Elle a travaillé l'alignement avec sa mission de vie, l'intention est ok. Mais cela semble impossible. 

 

Avec un coach/théapeute, elle prend le temps de dessiner la dynamique des relations au travail comme au sein de la famille. Elle identifie un reflet intéressant entre les deux.

Elle peut hurler, son mari, pourtant gentil par ailleurs, ne fait pas ce qu'elle demande. Comme si dans sa manière de demander quelque chose, il y avait message non verbal contraire "en réalité tu peux faire ce que tu veux...". Et si avec l'équipe il se passait la même chose ?

 

Avec finesse, elle décortique tous les jeux au sein de l'équipe, les non dits, mais aussi les potentiels inexploités. Elle proposera à son équipe une nouvelle répartition des rôles qui est plutôt bien prise et très efficace.

 

Elle regarde aussi son dessin systémique sous l'angle de son intention de carrière. Elle dessine les services, colore les liens entre les gens selon un code couleur bien à elle. Elle ne s'impose aucune règle, sauf celle de dessiner sans rationaliser. 

 

Elle se dit : "ok, tout est verrouillé par l'entre soi, donc au final, mon risque de départ est presque à 100% d'ici 2 ans". Ainsi, le risque est déjà maximum. Et cette simple prise de conscience offre un espace de liberté impressionnant : elle identifie 4 hauts responsables avec qui partager sa vision, en s'étant renseignée au préalable auprès de 3 collègues sur leurs enjeux et besoins probables. Elle passe par l'excuse de la mise en place d'un projet, par ailleurs très utile pour le groupe, pour aller voir ces personnes.

 

Le résultat : peu importe ! Admettons que ça ne marche pas : elle se sera donné tous les moyens d'aider son groupe à traverser la crise. Elle sera restée alignée sur son intention. Elle aura atteint tous les objectifs qui ne dépendent que d'elle. Alix restera toute sa carrière alignée, déterminée, affirmée et ne demandera jamais rien d'autre que de devenir toujours plus elle-même : ses chances de succès en seront décuplées. 

 

Le message que vous voudrais vous faire passer à travers cet exemple : quelque soit votre poste, vous passez souvent du temps à faire des analyses ultra pertinentes. 

 

Votre carrière a le droit a une analyse approfondie avec le meilleur de votre rigueur et de votre intuition. Votre premier job est de mener à bien votre entreprise de carrière, et ce sera au bénéfice de tous.

 

L'exemple de Romain : un peu trop bien dans son grand groupe...

 

Comme beaucoup de femmes et d'hommes hauts potentiels, Romain est très heureux à son poste de contrôleur de gestion, dans un grand groupe du luxe aux Etats-Unis. Il a trouvé son chemin de vie depuis bien longtemps, et connaît son haut potentiel depuis 10 ans. Très affirmé, de nature extravertie, il a donné une dimension transversale à son poste, et son côté à la fois drôle et assuré amène la grande partie de ses collègues à l'apprécier. Il aime les nombreux voyages et les défis presque impossibles que lui impose son poste. Il comprend quand il faut bluffer et le prend comme un jeu. Il ne prend plus les choses à coeur, même s'il reste toujours un haut potentiel avec sa sensibilté : il a simplement appris que les gens ne cherchent qu'à maintenir leur équilibres psychiques via leurs comportements, ces derniers ne parlent alors que d'eux lorsqu'ils font des critiques ou des coups bas. Il a 40 ans aujourd'hui, il a assumé qu'il ne pouvait vivre que célibataire, totalement libre, et que c'est ok et pas le signe d'une pathologie ou d'un "égoïsme de notre époque". 

 

Il a des appels du pieds pour diriger l'équipe CDG, avec clairement une fenêtre à terme sur le poste de DG à 5/10 ans, mais il ressent un frein inexplicable, ça vient toucher quelque chose.

Il est super adaptable, adore les responsabilités, mais s'est toujours senti bien au rôle de second. Il a l'impression qu'on l'amène sur un terrain qui n'est pas le sien, et en même temps, il sent bien que cela ne ferait pas sens de rester là où il est. Conflit intérieur, confusion émotionnelle.

Et là il prend conscience qu'il n'avait pas saisi toute l'essence de son haut potentiel. ll y avait toujours eu un vide en lui qu'un N+1 (même uniquement sur le papier) allait combler. ll avait toujours eu besoin de s'appuyer sur quelqu'un, ne serait-ce que symboliquement, pour se sentir légitime.

En thérapie, il découvre que cette réticence s'explique en partie par sa place actuelle dans la famille. Fâché avec son père, il le recontactera et recevra de sa part une autorisation qui changera sa vie, celle de le dépasser.

 

En coaching, il découvre qu'il a raison et tort à la fois ! Oui, en tant qu'intuitif, c'est très confortable d'être la tête pensante et de s'appuyer sur quelqu'un qui décide. Mais oui aussi : 

- il peut saisir ce poste qu'on lui propose, se planter, et apprendre, il a le droit. De toute façon le risque de refuser serait aussi grand...

- il peut être un responsable d'équipe tête pensante et avoir une équipe proactive qui s'engage, qui propose des décisions, lui, son rôle, est de trancher, à partir de son expérience et de son intuition. 

 

On le critiquera d'agir comme un président et non un manager, jamais il ne sera parfaitement à l'aise et en même temps cela lui permettra d'apprendre énormément. 

Mais 5 ans plus tard il se passera quelque chose d'inattendu : on commence à voir en lui le potentiel de diriger le groupe. 

 

Est-ce qu'il réussira à son poste de DG ? Encore une fois, peu importe ! Beaucoup de facteurs ne dépendent pas de soi. Dans tous les cas, il n'aura pas laissé l'irrationalité, la méconnaissance définir sa vie, mais aura tout fait (peut être en se trompant) pour piloter son destin à la lumière de la conscience. Et cela correspond à ses valeurs.

Quelles sont les situations positives des hauts potentiels au sein de leur grand groupe ?

 

J'ai évoqué plus haut les problématiques qui reviennent souvent pour les hauts potentiels en difficulté de carrière. Ici, je vous propose, d'après ma perception qui n'a pas valeur d'étude statistique, ce qui fait qu'un haut potentiel se sent bien dans son grand groupe :

  • Juste place : 
  • Poste + Salaire et avantages aligné sur les capacités : ainsi, vous êtes là où l'on vous attend, pas de jeu relationnel
  • Equipe compatible avec votre douance + autres traits de personnalité. La dimension relation est fondamentale pour le haut potentiel
  • N+1 qui ne fera pas de crises d'Ego, qui sera un vrai soutien, avec qui vous avez clarifié en amont votre manière de travailler ensemble
  • Une culture du groupe qui vous convient : très souvent, la culture anglo-saxonne est mieux adaptée (culture internationale, de la place pour penser mais aussi pour agirmais pas toujours
  • Vous vous amusez car le poste est vraiment aligné (ou au moins en partie aligné) sur votre zone d’excellence
  • Les méthodologies sont très apprenantes. Lorsque l’on crée sa société de conseil après être passé dans un grand cabinet par exemple, on voit tout l’apport de son passage dans un groupe. Inconsciemment, on acquiert des réflexes "business" fondamentaux.
  • Possibilité d’évolution transversales en interne, beaucoup de possibilités de contact
  • Formations certifiantes, MBAs
  • Poste relativement intéressant avec une certaine liberté
  • Sécurité qu’apporte le groupe
  • Il y a plus de ressources à disposition, plus de budget
  • En tant que multipotentialiste, il convient vraiment de trouver une place qui va répondre au moins en partie à ce besoin de diversité

Conclusion

Souvent, vous ne voyez pas de solutions et si mes articles vous intéressent, certains me disent qu'ils sont un peu "licorne" 😜🦄

 

Je connais vos situations : un management qui souvent marche sur la tête, une quasi impossibilité d'avoir de l'impact quand on a pas fait l'école qui convient (France). Une stratégie sans logique ni anticipation, comme ce qui se passe aujourd'hui le démontre.

Affecter ne serait-ce qu'une personne à de la veille sur les risques disruptifs liés à la santé et l'écouter : vous auriez commandé des masques en janvier !

 

Mais même quand tout semble impossible, souvent, la solution se trouve en transformant en variable des éléments figés dans vos équations : on peut partir à l'étranger et conserver une vie de famille épanouie qui sera simplement différente, on peut s'autoriser à se mettre en valeur et à faire du réseau, notamment sur Linkedin, on peut publier un article sans être 100% légitime d'après vos critères sur un sujet, on peut tenter des jobs en externe tout en développant une stratégie de carrière en interne, ce n'est pas grave d'utiliser le réseau de ses parents pour réussir, ce n'est pas grave d'accepter de l'aide...ce sont toutes ces petites autorisations, qui cumulées, peuvent changer la donne.

 

Dans des prochains posts, et en fonction de ce que vous me demanderez, je donnerai des exemples de stratégies (parler ou non de son haut potentiel à son N+1 ou en entretien ? Comment mener un entretien d'évaluation ?...)

 

Bien à vous tous,

 

Matthieu Lassagne

Président de Coaching & Douance

Coach professionnel certifié PCC ICF et superviseur certifié par ID SUP 

Responsables pédagogique de l'école de coaching EAR, présidée par Nathalie Lourdel

 

Écrire commentaire

Commentaires: 12
  • #1

    Jerome F. (mardi, 21 avril 2020 19:53)

    Bonsoir Matthieu,

    Encore (et toujours) un article passionnant, précis, percutant!

    Travaillant dans un grand groupe automobile français, je valide le manque de "disponibilité" de nos top managers pour écouter, et percevoir les intuitions, les pistes, les opportunités que les licornes provoquent en trouant les plafonds de verre.

    Je suis moi-meme dans cette situation, et je cerne désormais les reflexes de mon entreprise.

    A l'image de notre société et de sa gouvernance, trop de verticalité, d'injonctions extérieures subies, qui contraignent les organisations, pourtant dotées de moyens (financiers, immobiliers, humains, intellectuels, productifs...) d'écoper l'eau du fond du bateau plutot que d'aider celui qui a trouvé la fuite de la colmater au mieux dans un premier temps. (puis d'analyser l'origine de la fuite, pour en tirer des conclusions structurantes/fulgurantes/disruptives ^^).

    Désormais aligné, je poursuis mon chemin, dans une équipe me permettant de traiter des sujets passionnants, et d'apprendre au contact de nombreuses personnes dont les compétences sont inspirantes.

    Je sais également que je ne sais pas de quoi demain sera fait, et que je dois m'écouter, pour saisir les opportunités à venir. et donc me tenir en alerte afin de pouvoir agir/décider, en toute liberté le moment venu :).

    La période actuelle tombe bien, et permet un travail personnel sur cet équilibre subtil entre ses aspirations personnelles, son environnement, la maitrise des émotions, et le recul.

    En résumé, un plagiat de tous vos propos dans les posts de votre blog :D

    Merci Matthieu pour votre présence, votre partage, votre subtilité.

    Jerome.

  • #2

    Anne (mardi, 21 avril 2020 21:15)

    Bonjour Mathieu,

    Merci infiniment pour votre article éclairant et même rassurant. J’ai quitté un grand groupe suite à relation toxique avec mon. N+1 qui s’est soldée par une véritable explosion mais également un véritable chemin de découverte et d’acceptation de ce que je suis, loin des faux selfs et de la machine de l’adaptation...

    Aujourd’hui à la recherche d’une nouvelle opportunité, je suis preneuse d’un article sur les stratégies à adopter dans ces situations.

    Merci et bonne soirée,

    Anne

  • #3

    Anne (mardi, 21 avril 2020 23:48)

    Bonjour

    Merci pour cet article inspirant. Difficile de se positionner et d agir quand on vient d apprendre sa douance.

    J aurais tant à dire, à questionner... Mais je vais déjà valider vos questions pour de prochains sujets qui traversent actuellement mon esprit qui tourne à plein régime : parlerou non de sa douance à sa hiérarchie ? Et en recrutement, que ce soit dans la lettre de motivation ou en entretien ? Des questions auxquelles j aimerais avoir des réponses pour aujourd'hui, pour demain...qui doivent j imagine intéresser également d autres hpi...

    Belle soirée!

  • #4

    Jean Luc Meriaux (mercredi, 22 avril 2020 09:23)

    Que d'oxymores .....rien que dans le titre....!

  • #5

    Christelle (mercredi, 22 avril 2020 10:07)

    Merci Matthieu pour cet article que j'aurais adoré lire il y a 10 ans avant de quitter un grand groupe!
    Comme Anne, je suis intéressée par la question du CV et de la lettre de motivation car j'ai enchaîné diverses expériences jusqu'à la découverte de ma douance il y a 2 ans. En France, un CV non linéaire fait peur et si en plus on ne vient pas du sérail, difficile de trouver sa juste place dans le secteur qui nous passionne.

  • #6

    Karine (mercredi, 22 avril 2020 10:21)

    Merci beaucoup pour cet article.
    Je suis dans un grand groupe (automobile) et je m y suis toujours sentie bien! Possibilité d évolutions sans limite, infinité de domaines et de sujets à explorer, j ai construit ma carrière en changeant régulièrement de poste et de directions...
    Actuellement entre 2 postes, A 40 ans, je profite de cette période de crise pour faire le point et définir la suite. Pas facile, mais passionnant!
    Merci encore

    Ps: partager sa douance avec sa hiérarchie ou en entretien m intéresse! Pour l instant je n ai pas osé partager ne serait qu un ordre de grandeur de mon résultat du WAIS... ni que j avais passé le test (il y a 6 mois seulement) est ce trop tôt?

  • #7

    Matthieu lassagne (auteur) (mercredi, 22 avril 2020 11:28)

    Merci beaucoup pour vos témoignages.
    Je vais publier prochainement un article sur le thème "parler ou non de sa douance en entretien" (entretien avec le N+1 ou entretien de recrutement).
    Une des pistes dont je parlerai : parler de sa douance via les faits (en mettant en valeur ses réalisations) , à la bonne personne, au service d'une intention clarifiée

  • #8

    Elisabeth (jeudi, 16 juillet 2020 14:45)

    MERCI

  • #9

    Lise (vendredi, 17 juillet 2020 21:50)

    Bonjour,

    Vous avez le don de mettre en mots et de d'analyser tout ce que je perçois et ressens

    Je serais également intéressée par des conseils sur comment mettre en valeur un parcours atypique, c'est-à-dire non linéaire avec des postes très différents.

    Difficile à l'externe car on souhaite mettre les gens dans des cases, sans doute pour plus de lisibilité.

    Merci !

  • #10

    Katell (mercredi, 19 août 2020 12:22)

    Bonjour,

    Bonjour,
    En larmes depuis 8h00, ce matin, en me disant que je vais aller aux urgences psys. Ne pas y voir le bout et me dire que ce pseudo poste que j'occupe reste une béquille toxique, auquel me raccrocher. Tout en ne pouvant me résigner à ce que ça soit ma vie pro. Après un bo, il ne me reste que ça pour ne pas flancher.
    Entre 2 larmes, j'ai cherché des info sur des bilans, un accompagnement de cette douance/hp (je n'arrive pas encore à l'approprier ce terme, néanmoins timidement je me nourris de ce que cela revêt.) et comment trouver ma voie professionnelle. En tombant sur votre article, je me rends compte du cheminement que j'ai pu faire. Reste tout de même le travail sur l'enfance et ce manque de bienveillance que je ne pose pas encore suffisamment sur celle que je suis. Ce qui m'interpelle dans cet article c'est la propension qui est la nôtre face au harcèlement. Pour ma part, ça a été compliqué de l'identifier malgré les alertes de la psycho et de mon médecin : 40 ans, pas novice sur le marché du travail, ce genre de comportement est tellement insidieux, vu cieux que j'ai mis du temps à comprendre ce qui se jouait et comment ça fonctionnait chez moi.
    Votre article fait parti de ces mots qui font avancer. Les pleurs se sont arrêtés, mon cheminement s'est du coup intercalé, avec un apaisement sur ma façon de me considérer (traiter ?). Du coup, j'amorce une réflexion différente sur le coaching, ça va se poser et s'imposer peut être à moi prochainement. Je n'y étais pas réticente non plus, mais pour moi, trouver un Conseil qui sache de quoi il retourne, reste parfois un peu fatigant. Je garde votre article comme mantra pour les jours down. Je vous adresse ma plus sincère gratitude pour cet écrit ��

  • #11

    Yoni (vendredi, 27 novembre 2020 01:40)

    Parfaite analyse.
    Je serais curieux d'avoir votre point de vue sur la place du haut potentiel dans les nouvelles organisations soit disant Agiles. Dans un monde où on est censé "empower" tout un chacun, avec une structure horizontale (sauf pour les chefs) mais en même temps où le haut potentiel (qui joue trop le jeu, forcément, en voulant être à l'écoute des idées des autres plutôt que de ses intuitions) se tire encore plus de balles dans le pied car il n'y a plus personne (n+1) pour prendre de décision et valider ses intuitions.

  • #12

    desaunay (jeudi, 28 mars 2024 13:00)

    Bonjour,
    je suis un ancien employé d'Hermès (1999-2016) qui a été licencié en juin 2017.
    Je suis à la retraite depuis février 2024 avec 1000 euros.
    Ma compagne travaille comme gardienne de nuit dans un hôtel.
    Je n'ai appris ma douance qu'à l'âge de 55 ans.
    J'ai été harcelé pendant 7 ans.
    Harcèlement moral
    harcèlement physique
    homophobie à la fin.
    Je peux prouver que la société Hermès a menti aux Prud'hommes.
    Je viens juste de recevoir le retour de ma lettre adressée à Hermès et celle-ci ,bien sûr, est négative.
    Comment faire pour médiatiser mon affaire ?
    D'autant qu'il ne reste que quelques milliers d'euros sur mon compte ?
    De la part d'un homme qui a eu une vie horrible jusqu'ici.
    Merci.